tattoos
Le buzz du dermographe qui pique et transperce l'épiderme ne m'est pas inconnu.
Le tatouage
appréhendé de diverses manières, comme une mutilation pour certains, une
quête esthétique ou un rite initiatique pour d'autre, permet de se distinguer de l'autre de façon radicale.
La douleur (toute relative) fait partie intégrante de l'acte et dans
une société de confort telle que nous la connaissons, permet à certains
(dont je suis), à une moindre échelle de revivre un acte primaire, se
mesurer à soi même et passer un cap, (je parlais de rite initiatique
plus haut).
Mais il y a, restons honnête, dans cette démarche une forme de narcissisme ostentatoire (toute proportion gardée).
Aussi loin que je m'en souvienne j'ai été attiré par cet art (puisqu'il
s'agit bel et bien d'art aujourd'hui bien loin des marins et
prisonniers à l'encre bleue). A l'âge
où l'on apprend à lire je me dessinais des ancres, des crucifix et
poignards sur les bras au grand damne de mes parents et l'âge
aidant au mien également!
Plus tard, j'ai usé les pages de magazines traitant du sujet, appréciant certains styles en dénigrant d'autres.
Plus tard encore je passais à l'acte. Mon premier tatouage, un gecko
entouré de trois fleurs polynésiennes en couleur aura été encré à l'aube de mes 31 ans. Ensuite le
prénom de mes enfants sur l'intérieur de mes poignets et plus près de
nous un motif polynésien en noir sur le bras droit.
Et demain, y en aura-t-il d'autres?